Mon ado, cet être si fragile...
L'année dernière, alors que j'avais repris mes études pour me spécialiser, ma fille qui m'avait toujours connue de nuit a soudain été prise d'angoisses compulsives.
Elle était transformée, elle, jusque là, gaie comme un pinson était devenue triste et ne sachant pas expliqué ce qui la mettait dans cet état.
Après avoir consulté 2 psychiatres, dont un en urgence, ils me rassuraient tous les deux en m'expliquant que certains ado, plustôt que de se rebeller, de faire des conneries de leur âge, font leur crise "à l'intérieur", et cela peut être violent, extrêmement angoissant et surtout complètement incontrôlable...
Et voilà, ma Nina, mon ado charmante, celle dont tous les parents rêvent qui se met à pleurer sans savoir pourquoi, qui a peur de mourir, qui a peur d'être gravement malade.... et qui, malgré qu'on ait essayé de se passer de traitement, se retrouve sous anti-dépresseurs, parce que ces médicaments ne sont pas voués qu'aux dépressifs mais aussi à gérer les angoisses.
Elle a pris ce traitement quotidiennement pendant un an, comme l'avait préconisé son psychiatre au début du traitement, elle a fait une psychothérapie et de la sophrologie, elle est allée de mieux en mieux jusqu'à il y a un mois où après un plan établi par le spécialiste elle a arrêté les médicaments.
Depuis le mois de juillet, elle était suivie par une diététicienne, pendant 3 mois, elle a suivi les différents plans alimentaires qu'elle lui a proposé et Nina n'a pas perdu un kilo.... désespoir... Alors, ne sachant plus quoi faire, elle lui a conseillé de faire un bilan endocrino et de voir un psy pour travailler sur l'obsession qu'elle a de son poids et de son image.
J'ai pris rendez-vous chez un endocrinologue (elle le voit le 13) et chez une psychologue (une nouvelle parce que la dernière ne lui convenait pas).
Le premier rendez-vous avec cette psychothérapeute a été très difficile pour elle, il a réveillé tout ce qui l'avait angoisséel'année dernière, toutes ses peurs ont refait surface et surtout, la peur incontrôlable que tout cela recommence...
Le psychiatre m'a conseillé de reprendre le traitement, il pense qu'elle est encore trop fragile émotionnellement et que si elle veut continuer la thérapie, il faut qu'elle soit stable....
Il pense qu'il ne faudra que 3 ou 4 mois de traitement en plus de la psy et même si je suis un peu déçue de la savoir à nouveau sous médicaments, je ne veux pas qu'elle souffre, je crois en cette thérapeute qui en un seul rendez-vous a mis le doigt sur ce qui fait mal.
Je pense aux ado qui ne parlent pas avec leurs parents, j'ai la chance d'avoir une enfant qui parle, qui exprime son mal-être, sa souffrance et c'est grâce à elle si je peux l'aider, la soutenir.
Je croise les doigts bien fort pour qu'elle retrouve sa joie de vivre, son peps et sa bonne humeur, pour qu'elle trouve aussi sa voie parce que de ce côté là aussi c'est l'angoisse pour elle, elle part vers l'inconnu et l'inconnu, Nina, elle aime pas !!!
(Image du net)